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Le village, son histoire

Données municipales de 2024

Superficie : 972 ha
Nombre d'habitants (INSEE 2024) : 1023
Densité : 104 h/km²
Electeurs : 685

Géographie

Le village se situe dans le département du Tarn et Garonne, dans l'arrondissement de Castelsarrasin et le canton de Valence d'Agen, aux confins de l'Occitanie et la Nouvelle Aquitaine.

Plus précisément, le village se trouve à 2 km de Valence d'Agen, 25 km de Castelsarrasin (Sous Préfecture), 45 km de Montauban (Préfecture)  et 20 km d'Agen (Lot et Garonne).

Sa longitude est de 0°E, sa latitude est 44°N, altitude 48m.

Histoire de Golfech

Le nom du village, une éthymologie discutée...

"Le nom de notre village n'appartient ni à la paix romaine ni à l'occupation anglaise"

Agulfu

Il s'agirait d'un vocable burgonde. à vrai dire ils étaient trois frères par le sang ou les armes et, d'autant moins anonymes, que, détachés de la tribu majeure admise à entrer dans les pays rhodaniens, ils préservaient leur intégrité. Isolés, roulés, entraînés vers la Loire et les Pyrénées, en marge du déferlement sauvage des Alains, Gépides, Vandales, Hérules, Suèves, qui furent absorbés par l'Espagne, les notres ne cherchaient qu'une patrie.

Agatheus la trouva dans un coin charmant des environs d'Agen qui devint Agassas.
Le second Agualdus fut attiré sur la rive gauche du Gers à son confluent, et donna son nom à Goulens.
Le troisième Agulfu, se fixa dans notre plaine aux horizons élargis à demi-marécageuse et très boisée. C'est de ce vocable barbare que nous avons élaboré le nom aussi barbare de Golfech.

En 1200...

Le nom de GOLFECH ne s'est pas toujours écrit de la sorte.

Vers l'année 1200, on écrivait en langue romane «Golfeg» ou «Guolffeg»; en latin on mettait « Apud Golfegium », ou « Âpud Locum de Goiifegïo ». Plus tard, et en 1465 notamment, on a écrit « Golfech » — comme aujourd'hui — et vers 1500 « Goulfech ». En 1573 on écrivait « Golfex » ou « Gaulfeïx »; vers 1600 « Goulfetz » qui est le nom patois actuel ;  et puis, enfin « Golfech ».

Les premiers documents relatifs à Golfech ne remontent pas au-delà de l'année 1200. Ce que l'on peut affirmer, c'est que, formant une dépendance de Clermont-Dessus (Lot-et-Garonne), son territoire a toujours fait partie de l'Agenais, jusqu'à ce que le département de Tarn-et-Garonne soit formé par sénatus consulte du 2 novembre 1808.

Son histoire brievement...

Avant la conquête des Gaules, l'Agenais était le territoire des Nitiobriges ou Nitiobroges, peuplé de la Gaule celtique, sur la rive droite de la Garonne. Pendant la domination romaine, ce pays avait été embelli d'édifices magnifiques et de somptueuses villas; aussi ne serait-il pas impossible de retrouver à Golfech des traces de cette occupation (une belle mosaïque mise à jour au lieu-dit « Les Vergnes », débris de poteries et de fragments d'objets utilitaires en terre cuite). Après l'occupation romaine, Golfech, modeste et petite seigneurie, a dû partager toutes les vicissitudes de l'Agenais.

Aux environs de l'année 1200, l'ordre du Temple de Salomon, dont la commanderie faisait partie du grand prieuré de Toulouse, vint s'établir à Golfech. Grâce à de nombreuses donations et ventes, il ne tarda pas à faire de cette seigneurie une des plus belles et de ses plus riches commanderies.

En 1311 cet ordre fut supprimé et tous ses biens passèrent à celui de Saint-Jean de Jérusalem qui fut appelé à la commanderie de Golfech et rattaché à la commanderie de Castelsarrasin. Vers 1378, Pierre de Varas, le Commandeur, fixa les limites de ce qui allait être la Commanderie même des Templiers.

De 1311 au 6 février 1793, date à laquelle les biens de l'ordre de Malte furent proclamés « biens nationaux », trente sept Commandeurs avaient eu charge de l'administration ; les plus illustres furent — semble-t-il — Bernard de Montlezun (1465-1477), Pierre d'Esparbès Luzan (1579-1617), André de Grille (1731-1751), Gaspard Hiacynthe de Grille Destoublon (1757-1761).

En 1569 et 1588, au moment des guerres de religion, la commanderie toute entière fut mise à sac et incen­diée. En 1792 elle fut vendue comme bien national, 475.000 livres payées en assignats, et toutes ses possessions furent dispersées.

Certes, il ne semble apparemment, subsister aucune trace intéressante des anciens bâtiments. Il faut pourtant descendre le chemin qui conduit à « Darré-Loc » («derrière le cimetière»). A un tournant on est surpris de voir surgir une importante muraille bâtie en briques rosées, à la façon toulou­saine, ayant grande allure avec ses contreforts, ses meurtrières grossières, et sa série d'élégants « occulus » circulaires. Elle forme la façade d'un bâtiment construit sur les remparts, dont le mur nord a été modifié et rebâti en partie. Ce bâtiment actuel comprenait le grenier et la prison de l'ancien château, le grenier à droite, et la prison à gauche. Les « occulus » destinés primitivement à l'éclairage des combles, ont été transformés au cours des circonstances de guerre, en meurtrières, par un ébrasement intérieur très visible.

C'est tout ce qui rappelle l'ancienne commanderie qui, pourtant, comprenait un mur d'enceinte fortifiée, un chemin de ronde avec créneaux, des fossés, un pont-levis, etc. et au centre, une église romane.

D'après de vieux documents, Golfech a toujours eu à souffrir des déborde­ments de la Garonne voisine. Les murs de certaines maisons ou édifices publics portent des marques ou annotations relatives à la crue du 3 mars 1930 ; celle-ci était alors de 11,75 m à l'étage de Lamagistère, un village voisin. Les crues les plus désastreuses furent celles de juin 1875, puis celles de 1930 et de 1952 qui ont également causé des dégâts très importants.
Golfech, bourgade à vocation essen­tiellement agricole, n'a pas échappé au dépeuplement ; plus de 1200 âmes vers 1840, alors qu'au recensement de 1968 il n'y avait que 555 habitants.

Période 1970-2004 :

Cependant il faut signaler que cette commune est en 1970 en pleine mutation industrielle. Située sur la rive droite de la Garonne, en bordure de la R.N. 113, elle a été retenue par l'Electricité de France pour l'implantation d'usines de production de courant électrique. Le groupe industriel donne naissance dans un premier temps à l'usine hydroélectrique.

L'implantation d'une centrale thermonucléaire suivra dans les années 80, un chantier qui durera plus de 10 ans. En outre, une petite usine de conditionnement de cartonnages, bientôt suivie d'une deuxième, ouvre ses portes sur la même période. Une très importante société fabriquant des appareils sanitaires implante une usine sur Valence-d'Agen (distante de 2 km de Golfech).

Aujourd'hui, la ville de Golfech est en plein essor, la centrale thermonucléaire fonctionnant maintenant depuis 10 ans à certainement créé un pôle professionnel important, de nombreuses entreprises pas forcement liées à cette dernière ont vu le jour (voir entreprises), grâce notamment à la politique locale des différents élus. La population est aussi en hausse : elle s'élève à 815 habitants en 2004.

L'église Saint Louis

La paroisse de Golfech doit son origine à une importante commanderie de templiers qui passa à l'ordre des chevaliers de Saint Jean après la suppresion du temple par Clément V. Le commandeur était seigneur du lieu et seul décimateur : en cette qualité, il présentait le curé à la nomination de l'évêque d'Agen et lui servait une pension congrue.

L'église primitive, située à l'extrémité nord du village, au lieu-dit Lamothe-Rouge, était placée sous le vocable de Saint Genès. Elle fut incendiée à deux reprises lors des guerres de religion, en 1569 et 1588. Reconstruite modestement dans l'enclos de la commanderie, en 1642, elle fut alors dédiée à Saint Jean Baptiste; le choeur seul était voûté.

En raison de son exiguïté et de son mauvais état, on jugea bon de la reconstruire en 1836, sur le même emplacement mais avec un axe différent. Les plans furent dressés par Théodore Olivier qui s'inspira du style néo-roman; le manque de fonds ne permit pas de lui donner la hauteur initialement prévue.

Construite en pierre appareillée, l'église actuelle, dédiée à Saint Louis, comprend une abside en cul-de-four décorée d'une série de six arcades, une travée droite, un transept et une nef voutée d'arêtes. Les colonnes engagées possèdent des chapiteaux qui rappellent les productions romanes ornées de feuillage.

Le clocher construit en 1860, avant la consécration, flanque le choeur à gauche; la tour carrée se termine par une flèche octogonale entourée à sa base de quatre petites pyramides.

Le peintre parisien Bézard a décoré l'intérieur en 1869 et exécuté à l'abside un christ en Majesté. On a conservé de l'ancien mobilier deux bustes reliquaires (Saint Louis et Saint Jean Baptiste) et deux statues en bois doré (XVIII), une vierge à l'Enfant, et Saint Catherine, patronne des mariniers honorée tout au long de la garonne. Le dernier curé résidant, l'abbé Joseph Chambert, est mort en 1960.

Les soeurs de la Sainte-Famille de Villefranche y ont dirigé une école jusqu'en 1904. La population était de 1125 habitants en 1848 (aujourd'hui 1010). Un vicaire avait été prévu, mais ne fut jamais nommé.

Jean Vergnes, un mécène

Comme vous l’avez constaté la nouvelle salle de festivités à Muraille, tout comme le centre d’hébergement, porte le nom de M. Jean Vergnes mais certaines personnes ignorent certainement qui il fut.

JEAN VERGNES 1786-1854

Il naquit le 5 mars 1786 à Lamagistère sous le règne de Louis XVI et grandit sous la révolution. Jean Vergnes est appelé normalement devant le Conseil de Révision de la classe 1806. A 20 ans il mesure 1,67m, a les cheveux châtain foncés, les yeux noirs et un visage ovale.

En 1814, Jean vergnes est courrier à cheval dans la compagnie locale de la Garde Nationale Urbaine à Lamagistère où il réside.

En janvier 1831, à 45 ans, Jean Vergnes est le premier Receveur de bureau de bienfaisance qui vient d’être créé. Quelques mois plus tard, il devient adjoint au Maire. A ce titre, il assiste « à l’ouverture à l’exercice du culte divin » de la nouvelle église. Il finance la construction d’une chapelle latérale. Il semblerait que c’est vers 1836 que Jean Vergnes achète le domaine d’Espalais à un officier nommé Louis Urbain Salat. Il sera désormais Jean Vergnes de Salat et sera Maire d’Espalais en 1838 et 1839.

Il meurt en mars 1854, à l’âge de 68 ans dans sa propriété de Salat à Espalais sans laisser d’héritier direct.

Il lègue par testament tous ses biens aux pauvres des cinq communes sur lesquelles il possède des métairies. Ces biens devront être employés en « établissements durables de bienfaisance et de charité ». Il possédait 145 hectares et une maison avec jardin.

En 1862, Mademoiselle Marie Dordé fait donation d’un immeuble avec enclos « pour favoriser la réalisation de l’œuvre fondée avec le legs Vergnes ». En 1868, Gervais Doumerc, curé de Golfech et Antoine Paulin Pons, notaire impérial, financent de leurs deniers le dernier tiers de la construction. Cet immeuble, appelé par la suite le Couvent, abritait les quatre religieuses de la Sainte Famille de Villefranche de Rouergue, 3 s’occupaient de l’instruction gratuite des filles pauvres et la quatrième le soin des malades pauvres des deux sexes. Aujourd’hui, le Couvent s’appelle le Centre d’hébergement Jean Vergnes et abrite aujourd'hui la Maison des Assistantes Maternelles.

Legs Jean Vergnes :

  • Lamagistère, 88 Ha : les propriétés d’Espalais et le Ressegayre .
  • Valence et Goudourville, 34Ha : la propriété de Cabos.
  • Golfech, 40 Ha : les deux propriétés de ses parents qui y résidaient : Passaga et Muraille.